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TUIT-TUIT ANS

Le temps. Un insaisissable, irrattrapable, impitoyable? Ou un adoucissant qui polit les angles les plus saillants ? Y a 3 jours, j’ai eu tuit-tuit and et je me trouve vachement plus mieux que quand j’avais 20 ans.

 

Samedi 13 mai 2023

J’ai encore mal aux cheveux de ma soirée de mercredi. Cela a pourtant commencé très discrètement le matin avec les quelques collègues au parfum me murmurant « Joyeux anniversaire » entre deux meetings.

Je me suis dit, si ça reste comme ça, ça m’arrange, car pas le temps de penser à une quelconque futilité dans une journée aussi chargée. Puis, un post-it-cœur « Joyeux anniversaire » sur mon écran d’ordi. Puis, un gros hug en plein milieu de l’open-space. Puis, une cascade de « Je ne savais pas : joyeux anniversaire !!! ». Et la chanson consacrée entonnée par toute la smala dans la cuisine.

  • Tu vas fêter ça, quand même ?
  • Euh non…
  • Un verre avec nous ce soir, au moins ?
  • Euh… d’accord.

Et quelques Spritz St-Germain plus tard, certainement trop nombreux pour mon estomac à jeun, je me suis retrouvée dans le dernier métro à comater en mode dolmen sur mon strapontin.

  • Ça va, Madame ?
  • Voui, chui fatiguée.
  • Y a que la fatigue ?…

Ducon. Bref, vomi un peu en rentrant, dormi quelques heures pour recavaler au boulot pour une nouvelle journée ultra-chargée, ponctuée qui plus est, par une Office Party avec la troupe de VIP américains.

Suis descendue trois fois de la rame. En PLS sur le quai. A 9h du mat, ça la fout bien.

J’ai skippé l’Office Party vers 21.00. SMS de Big Boss :

  • Tu es partie ?
  • Oui, je suis épuisée.
  • Désolé pour insister lourdement sur la machine à kfe. Je tenais à te remercier pour tout ce que tu as fait par ailleurs, je sais que ça représente beaucoup de travail. Bonne nuit.

Et moi qui pensais me prendre une avoinée pour être partie comme une voleuse…

Bon, voilà. Le crû-anniv 2023 était très sympa. Et au final, bien moins mouvementé que le crû 2022. Y a un an, je me tapais les 300 miles de Kalispell à Bozeman pour catcher mon avion de retour en France. J’avais un steak sur le genou, une épaule endolorie, un estomac en vrac et les oreilles farcies des jurons et autres borborygmes de mon voisin de motel aux parois plus fines que du PQ. Et l’intention de faire une croix sur ces grands voyages toute seule avec ma fibromyalgie.

 

11.15. Suis moulue. Ça m’arrive quasiment à chaque week-end, ces temps-ci. Mes semaines sont tellement chargées, je me demande d’ailleurs comment je parviens à tenir. C’est surtout, lorsque je m’arrête disons un week-end prolongé, pour raccrocher les wagons en rentrant que c’est dur.

Faut pas que je prenne deux semaines de vacances, sinon je ne reviens pas.

         

CREVETTE vs LAMANTIN

« Bonjour Bichette,

J’espère que vous allez bien. De notre côté, nous avons décidé de quitter Parics prochainement pour nous installer en Haute-Savoie. Nous allons mettre en vente l’appartement probablement d’ici juin 2024 pour financer notre nouvelle maison savoyarde.

Avant que je trouve un job là-bas, je vais venir vivre dans l’appartement. JP viendra de temps en temps et aurait besoin d’un parking. Est-ce que nous pourrons reprendre votre parking en juin 2023 ?

Merci, bien à vous. Mister Cho. »

Mail du propriétaire de mon parking jeudi. Et ça m’a faite cogiter. Au point même d’envisager de déménager.

 

Dimanche 16 avril 2023

Je me suis dit qu’il ne manquerait plus que les proprios de mon appartement décident eux aussi de vendre. Je serais prioritaire, étant dans le logement depuis 12 ans, mais pourrais-je obtenir un crédit en étant intérimaire, même si grosse paye ?

Le voudrais-je également ? Car je n’ai toujours aucune velléité à devenir propriétaire. Sans compter qu’avec mes dettes du restaurant, il vaudrait mieux que je continue à faire profil bas vis-à-vis de la banque.

Bref, j’ai donc pensé à déménager, en location toujours. Outre un montage de dossier que j’imagine cauchemardesque – encore dû au fait que je sois en intérim – l’idée de démanteler un nid que j’ai mis 12 ans à construire me crève le cœur.

Et surtout, déménager où ? Je me suis rappelée Shushu et ses critères impossibles… Tiens, quels seraient les miens :

  • Avec parking
  • Proche d’un métro
  • Avec un extérieur, même un micro-balcon
  • T2 ou grand T1
  • Pas de vis-à-vis direct
  • Etage indifférent mais ascenseur si étage élevé, RDC OK
  • Au calme, bien insonorisé
  • Loft industriel, voire friche réhabilitée bienvenue

Rêve-je tout haut comme Shushu ? La différence, c’est que je n’ai pas son impératif de budget riquiqui. Donc, oui, je peux espérer.

Mais j’ai trouvé un autre parking à louer dans la résidence. Au même prix. Ça a mis un stop à mes divagations. Ce coup de pied dans ma fourmilière a toutefois été bénéfique. Ne rien prendre pour acquis, se renouveler, se remettre en jeu, c’est mon mojo et même si ma nature profonde est l’ancrage permanent, réfléchir à d’autres horizons m’a fait le plus grand bien.

Le piaf que je suis peut changer de branche demain.

 

C’est peut-être à cause du printemps mais ça bouge de partout en ce moment. Dans mon ancienne boîte, notamment. Shannon et Bob sont devenus tellement insupportables que les gens se barrent par wagons. Ce qui peut-être les arrange, car le Covid n’étant plus d’actualité, leurs profits sont au plus bas…

Brice de Nice, Céline, Mamie Cameron… Pot de départ ce mercredi au Café Oz à Denfert. Moi, je ne regrette en rien mon départ de cette boîte poussiéreuse et passéiste, je suis sûre quil en sera de même pour eux.

Sont parties également – sans que ce soit de leur volonté cette fois-ci – Germaine et Chantal… Germaine, j’ai hurlé HALLELUJAH quand je l’ai appris, cette vieille mytho qui était autant Responsable Qualité que je ne suis Présidente des Etats-Unis. Et Chantal censée me « remplacer », une schizo off-her-meds qui n’avait de compétence précieuse pour Shannon que d’habiter à 10 minutes du bureau, comment dire? Mouarf.

Bref, c’est rigolo de me replonger lors d’un pot avec mes ex-collègues, dans ce qui a été mon quotidien pendant presque deux ans. J’avoue avoir décroché un peu lors du bitchage sur Shannon, car s’il y a bien une personne sur terre incapable d’évoluer, c’est bien elle, c’était donc pour moi du remâché.

J’ai tellement changé de planète, aussi !!!

 

11.30. Je vais me faire des épinards puis me mettre à bosser. J’ai un reporting compta et des plans de rénovation à finaliser. Même s’il faudrait plutôt que je m’occupe de ma couenne. Faire un peu de sport. Et perdre quelques kilos.

L’est loin le temps des 2 heures quotidiennes de danse-gym-Wii. La ménopause, la paroxétine n’aident pas non plus, je dirais même que ce sont des facteurs ultra-aggravants. Mais je ne peux rien faire contre l’un et je ne peux pas me passer de l’autre, il ne me reste que le sport. Mais je n’ai tellement pas le temps ni la force physique bien souvent pour m’y remettre.

Avant, j’étais une crevette. Aujourd’hui, je suis un lamantin.

Ça m’ennuie un peu, j’avoue. Je ne me rachète même pas de fringues car ce serait reconnaître que j’ai grossi hahaha. Il faudrait, pourtant, parce que je ne ressemble à rien, engoncée et boudinée.

Mais bon, comme le dit Dutronc « J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie, c’est la vie… »

Lamantin philosophe.

LA TRUFFE AU VENT

« … La retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder ! »

En boucle pendant une heure dans le métro par une horde d’étudiants ébouriffés mardi dernier.

Samedi 1er avril 2023

Il est loin le temps des poissons. Quoique Tonton ce matin, en réponse à mon mail annulant ma venue le week-end prochain, m’a demandé si je blaguais. I wish. Le lundi de Pâques en Finlande, ils ne connaissent pas.

Au départ, Toto et moi avions pensé louer un truc ensemble près d’Andorre, l’occasion d’aller faire un coucou à Tonton et Tata qui ont déménagé près de Toulouse et pour moi d’aller faire le plein de tabac, comme la dernière fois à la Toussaint à Dunkerque.

Toto a trouvé que cela faisait trop loin, on s’est dit alors près de Toulouse, pour finalement annuler. Toto pour des raisons de planning de stage de ma nièce, moi pour des raisons de déplacement professionnel de dernière minute. Partie remise. J’espère.

 

Allez, retour sur ces trois semaines passées :

  • Un séminaire à Aix au pas de course, avec annulations de trains à gogo à gérer entre deux sessions de Budget Forecast et des restaus étoilés qui crisent parce qu’on est 6 au lieu de 10…
  • Un week-end en Normandie où bien sûr il a plu tout du long donc exit ma longue balade sur la plage, et ramener Joan à Roissy CDG car elle partait rejoindre Sarah-Jane à Singapore…
  • Un week-end chez Toto à courir pour la journée Portes Ouvertes du lycée de ma nièce, le cimetière, la visite d’une vieille amie de la famille, la coiffeuse qui a dû reprendre la cata de mes coups de ciseaux intempestifs et rageurs en rentrant d’Aix (en avais ras le pompon de ma tignasse incoiffable, trop longue et surtout bien trop demandeuse en soins que je n’avais pas le temps de lui accorder)…
  • Enfin et surtout, des journées de boulot ultra-denses où j’ai dû monter en puissance sur des projets titanesques, le tout ponctué de pots et de dîners corporates…

Oui donc, trois semaines au rythme infernal. D’ailleurs, ça n’a pas loupé, mon corps a dit stop hier. En croix mais devant mon écran jusqu’à 21.00. C’est mon tarif actuel au taf, j’approche des 60h/semaine…

Mais je ne me plains pas, car j’adore ce que je fais. Bon, ça se bordélise un peu plus les jours de grève, avec mes workshops à adapter selon les annulations des participants internationaux, avec les taxis qui mettent 2 heures à arriver, les métros qui ferment qui me font faire le tour de l’Ile de France pour rentrer chez moi… Bref, c’est assez funky, ces jours-là.

Ah la contestation de la réforme des retraites… Tiens, faudrait que je calcule pour moi. A vue de nez, je pense que j’en prends jusqu’à 70 piges. Mouais. Bon, j’ai pas d’avis sur la question. Comme pour les antivax. J’entends les deux camps mais au final, je m’en bats la coquille.

Je me dis que je suis en vie, que je ne crains pas de me prendre un missile sur le pif, et que de vivre au jour le jour sans penser au lendemain me rend heureuse.

Et je le suis. J’ai trouvé un équilibre, une sorte de consensus intérieur qui m’apaise. Et la solitude qui va avec ne me pèse pas le moins du monde. Elle est d’ailleurs très relative, car chaque jour je rencontre de nouvelles personnes, j’échange, je ris, je partage. Bon, OK, c’est dans le cadre du boulot mais ça me va bien.

Et les week-ends où je ne bouge pas, je grotte en pyj pendant 48h, téléphone(s) éteint(s), une sorte de reset de l’esprit et des oreilles qui me permet de repartir dans le tourbillon complètement requinquée.

De n’avoir personne d’autre que soi à se préoccuper, pas d’enfants, pas de mec, plus de parents en fin de vie, je trouve que c’est un luxe. D’aucuns diraient que c’est un anathème. Ou une prise de voile. Mais tant que c’est un choix, que ce n’est pas subi, où est le problème ?

Personne ne m’emmerde et je n’emmerde personne. Je revendique ce cessez-le-feu. Poutine ferait bien de s’en inspirer.

Toutefois, s’il est une chose que je déplore dans ma vie en ce moment, c’est d’avoir quasiment zéro temps pour moi. Je ne parle pas du grottisme de certains de mes week-ends. Oui, j’aimerais reprendre l’écriture de mon roman, refaire de la musique, voyager en mode touriste et pas en Executive woman qui court de conférences en séminaires sans voir autre chose que l’aéroport et les hôtels, même s’ils sont 5 étoiles, j’aimerais passer plus de temps avec mes amis et juste buller de temps à autre…

Allez, je me fixe ça comme objectif : du temps pour moi. Le printemps est là, il est temps de mettre à jour mon logiciel interne.

Et hop, c’est parti : je pose quelques jours à la fin du mois car Mamie Cameron me re-prêtant Stan (suis folle de joie !) je vais en profiter pour aller me promener en forêt et sur la plage, sans téléphone et la truffe au vent.

« WORK HARD, PARTY HARD »

« Bichette, si tu savais à quel point on est heureux de t’avoir recrutée ! Tu ne nous quittes pas, hein ? »

Jeudi soir à la soirée de Noël avec force embrassades et yeux humides d’émotion.

 

Samedi 11 mars 2023

J’ai trouvé qu’ils en faisaient un peu trop. J’ai compris cependant qu’ils étaient sincères. Comme des enfants dont je serais devenue la marraine version bonne fée.

  • Trop merci d’avoir organisé cette soirée !!!
  • Euh j’ai rien fait, j’ai juste appelé…

Bref. Je commence à tous bien les connaître désormais. Une famille, une tribu. Je ne m’en sens pas encore un membre émérite mais ça en prend le chemin. Même les big boss et leurs big boss me font des hugs et me remercient pour mon travail en grande effusion… J’avoue, ça me met un peu mal à l’aise, moi l’allergique aux compliments.

Et cette soirée de Noël, longuement attendue, qui a failli là encore être annulée à cause des grèves… Normal que les gens soient débordants de reconnaissance. Mais à mon encontre, c’est rigolo car vraiment, ce n’est pas de mon fait.

Turbulente, pirouettante, bisouillante, chantante et dansante, selfies-à-gogoante : une soirée d’entreprise peu commune, bien loin des standards en la matière qui ont tendance, malgré leur volonté affichée d’unifier autour d’une seule valeur, à sectariser et à générer des contre-soirées une fois le discours du Président passé.

Là, le Président a fait des tractions sur une poutre sous les encouragements de tous, a levé son verre en déclamant « Allez-y, les gars, tout ce qui dépasse, c’est pour moi ! », il a emmené tout le monde en after et en sur-after, dormi 3 heures et revenu au bureau le lendemain des épis sur la tête et les yeux semi-ouverts…. Ça donne le ton !

Moi, j’ai lâché l’affaire après le restau vers 1.30 du mat. Ça faisait un bail que je ne m’étais pas endormie dans un taxi pour me réveiller in extremis et grommeler un « Merci, bonne soirée ! » en semant allègrement mes boucles d’oreille, mes chaussures de bal et mes deux téléphones dans la voiture.

Ça faisait un bail aussi que je ne m’étais pas couchée en mode licorne morte, toute habillée et pas démaquillée. Bien sûr, pas mis de réveil… Suis arrivée au bureau à 11 heures avec probablement encore 2 grammes d’alcool dans chaque lobe de mon foie.

Bureau au calme olympien car les rares personnes présentes cuvaient silencieusement sur leur ordi et les quelques réunions du jour se sont tenues sur un ton plus que feutré, tellement les voix étaient éteintes…

Heureusement que j’ai skippé les afters ! J’ai voulu rester digne, ne pas me donner en spectacle. C’est en ça que je sais que je ne souhaite pas (encore) faire partie intégrante de cette joyeuse équipe. Non pas par snobisme mais parce que j’ai appris à garder désormais une certaine réserve lors d’évènements de ce type. Mais à la prochaine soirée, officieuse si possible, je le sais, ma réserve sautera.

 

10.34. Bon, qu’en est-il sur le front privé ? Le week-end prochain, je vais au Normandie voir Joan et Miles. Depuis le 11 novembre dernier, il est temps de catch-up. J’ai d’ailleurs posé vendredi prochain en récup pour passer 3 bons jours avec eux. Une longue balade sur ma plage ! Sans téléphone(s), les cheveux au vent, ô que ça va me faire du bien !

Ah oui, faut que je booke mes vols pour Alicante cet été : Zane va faire une fête monstrueuse pour ses 40 ans, je ne peux louper ça. Faut que je regarde aussi le prix des billets pour les US en mai, j’irai bien dans l’Oregon pour mon anniv’…

Allez, c’est pas tout ça, faut que je fasse aussi ma valise car lundi je pars à Aix pour le boulot…

#Je kiffe ma life.

LE TRIANGLE DES BERMUDES

  • Alors KG, quand est-ce qu’on boit un verre pour ton anniv’ ?
  • Bah mardi prochain ?

Hier midi à la cantine. La bande de soiffards « Euh on peut pas, c’est la St Valentin… » et KG se retournant vers moi : « On s’en fout, hein Bichette ? »

 

Samedi 11 février 2023

Chaque février, c’est le triangle de l’enfer pour moi. Mon cœur se brise le 10, se fige le 14 et vole en éclats le 17. La mort de Papa, mon jour de poisse intégrale et l’anniversaire de rencontre de Walter.

Chaque année durant cette semaine-là, je meurs un peu plus. Mes cheveux aussi, d’ailleurs. Une palanquée de cheveux blancs apparait toujours à ce moment-là. Bon, cette année, vive le Full Dark de Schwarzkopf.

Pour autant, j’ai l’impression aujourd’hui que ça va bien se passer. Pour une fois. Car j’ai désormais plein de bonnes choses dans ma vie qui me donnent la force nécessaire pour affronter ces trois jours sans partir complètement en sucette.

Un super job, une aisance financière retrouvée, des voyages, de nouveaux amis et… plus de coloc !

Le déménagement de Shushu s’est d’ailleurs excellemment bien passé, le week-end dernier. J’ai cru de prime abord qu’on allait en baver force 12, au vu de ma forme proche de celle d’un lamantin en fin de vie, mais les 2 guronsan et les 3 ibuprofènes aidant, j’ai ma foi bien dépoté.

J’ai même pris la Place de l’Etoile trois fois comme une chef ! Personal challenge, moi qui abhorre de conduire dans Paris, que j’ai relevé avec brio. J’ai bien tenté de passer le volant à Yang mais son aversion relève, quant à lui, de la phobie.

Et dimanche dernier, je ne pouvais plus bouger : une grosse semaine au boulot, des nuits d’à peine 5 heures, un déménagement et un ménage Armageddon auront eu raison de l’entièreté de mon squelette et de mes muscles, déjà bien bousillés par la fibromyalgie.

Mais lundi matin, ça allait mieux et hop dans l’avion pour la Finlande pour le Strategic Summit ! Séjour trop court pour que j’en profite et à vrai dire, ma venue était, je pense, superflue. Cela dit, c’était bien que je puisse mettre un visage sur les noms et rencontrer en personne les gens avec qui je corresponds tous les jours.

Et le dîner où le big big big boss s’est installé juste en face de moi, comment dire, bah c’était ouf. Très décontracté, le Texan, en dehors du taf. Il m’a branché bien sûr sur les US, je lui raconte ma première fois aux US et le voilà qui se lève et qui se met à crier à la cantonade :

« Hey guys, Bichette is incredible, when she was 20 she tried to hitchhike from Tampa Bay to LAX to become a rock star!!!”

Euh… Bref, autant dire que je suis dans ses petits papiers désormais. Ça sent bon le CDI dans pas longtemps.

A ce dîner, j’étais assise aussi à côté de SL, le Directeur des Opé worldwide. Il y a eu, comment dire, comme un mini-coup de foudre entre lui et moi… Il ne s’est rien passé mais la connexion a été plus qu’évidente. On va se revoir, prochainement j’espère. Il est basé à Manchester, c’est toujours mieux que San Diego.

Donc, deux petits jours en Finlande où, par ailleurs, il faisait un froid de loup (j’ai failli en perdre mes oreilles) et hop de retour mercredi pile-poil pour ma grosse soirée avec mes ex-collègues. On était 17 dans mon appart qui, du fait du départ de Shushu, a pu retrouver sa capacité et son âme de haut-lieu de fiestas.

Qu’est-ce que c’était bon de tous les revoir ! Je leur manque cruellement, selon leurs dires, moi aussi, ils me manquent ; malgré que cela se passe très bien avec tout le monde à mon nouveau taf, je n’ai pas les mêmes liens que j’avais avec eux.

C’est peut-être à cause de mon poste, je suis Manager maintenant… Je n’ai certainement pas pris la grosse tête mais j’imagine que les gens ne s’adressent pas à moi de la même façon que si j’avais été une simple trouffionne. Et pis, ça ne fait que deux mois.

 

Bref. Ces quinze derniers jours auront été pour le moins hauts en couleurs, épuisants par l’enchaînement mais c’est de la bonne fatigue. J’ai beau avoir tuit-tuit ans, une fibromyalgie dans le coco et des cheveux blancs camouflés, bah j’ai encore et toujours la patate.

C’est pour ça, je l’attends de pied ferme, ce triangle des Bermudes.

SHUSHU FAIT SES CARTONS

  • Alors, on te déménage où, samedi 4 ?
  • Je ne sais pas encore, il faut que je visite…

A peine rentrée que Shushu m’a gonflée. Mais elle a dû voir à ma tronche qu’elle allait devoir se mettre un sérieux boost aux fesses.

 

Samedi 28 janvier 2023

Mardi matin donc, à peine arrivée qu’elle m’a mise en boule. Déjà, elle ouvre en grand les fenêtres alors qu’il fait -10 dehors, elle me flingue une éponge avec le liquide saumâtre de sa gourde, et surtout, elle reste complètement évasive quant à ses plans de déménagement.

  • Je n’ai pas eu le temps de regarder ça à Taïwan, je n’ai pas arrêté de bouger avec ma famille, tout ça, mais je vais voir dès que j’ai le temps… Et je pourrai garder la clé de la boîte aux lettres pour voir si mon papier arrive ?
  • Bah non. Dès que je reçois un truc pour toi, je te le dis, c’est tout.
  • Sinon, j’ai une amie qui a une voiture qui peut venir aider mais pas le 4, je peux laisser des affaires et je repasserai plus tard ?
  • Non plus, non.

Le bouchon, toujours plus loin, Maurice ! Bref, m’en suis retournée à mes pénates, furibarde. Comment j’aurais aimé lui voler dans les plumes. Mais je ne suis pas comme ça, je déteste le frontal. Toutefois, c’est clair et net, si le 4 février elle n’a pas d’adresse où bouger, je mets ses affaires sur le palier. Et s’il faut qu’on se collette alors, on se collettera.

Mais, ô miracle, elle m’a annoncé le lendemain qu’elle allait visiter un appart dans le 17e. Bon, c’est cher selon elle et pas en bon état. Pas gagné, cette affaire… Mais bon, elle s’est quand même mise à faire ses cartons. Et surtout, elle n’a pas réinvesti la cuisine en sortant ses affaires que j’avais mises dans sa chambre et donc, elle ne cuisine plus ses trucs qui schlinguent !

Et hier soir, elle était en train d’empaqueter ; elle m’a dit qu’aujourd’hui elle bosserait toute la journée (elle remplace celle qui l’a remplacée quand elle est partie à Taïwan) mais qu’elle continuerait ses cartons le soir et demain dimanche. Bonne idée.

Tu ne m’en voudras pas si je ne t’aide pas, hein, car je suis morte de ma semaine ultra chargée au taf. Et pis j’ai pas envie.

SUMMIT A ESPOO

« Terminus, tout le monde descend ! »

Je regarde ma montre : 19 heures pétantes. Ça rigole pas, les grévistes de la RATP.

 

Samedi 21 janvier 2023

J’ai eu peur de devoir me taper le reste du trajet à pinces, mercredi soir. Heureusement qu’un non-gréviste a repris la rame, merci pour mes pieds, mec.

La grève, comment dire ? J’entends le truc mais qu’est-ce que ça fait chier ! Sans oublier que c’est ce qui a cloué au pilori notre restaurant fin 2019. Bon, ils remettent ça le 31. Merci le télétravail.

A propos du restaurant, Kevin au début du mois m’a mis un gros taquet dans le nez. Je ne m’y attendais pas car nos derniers échanges étaient jusque-là plutôt cordiaux…

  • Hello, bon ok pour le versement. A part que j’ai  l’impression que te concernant je me fais bananer,  pas volontairement de ta part. Mais j’ai quand meme le sentiment de me faire avoir de devoir rembourser intégralement le prêt de ta mère. On était associé chacun donc meme pas moimoit.  C’est ton héritage ok.

 Mais c’est aussi toi qui a decidé de demander une ralonge. C’est quand meme toi qui avais la main sur les comptes. Qui a fait faire une rallonge pour survivre. On va pas refaire l’histoire. Mais c’était entre autre ton choix. Je subi encore tes choix. Donc en grand seigneur je vais te rembourser mais j’ai qd meme l’impression d’étre le cocu dans l’histoire. ne t’inquiete pas, tu aura mon remboursement intégral de l’argent de ta mère.

C’est pour ca que je t’avais pas répondu ces derniers temps. Je suis pas faché ni en colere mais bien décu…. toi tu as rien contracté, c’est sur. Donc ca c’est mon point de vu. Qui n’est pas le meme que toi, mais chacun vois aussi ce qui est juste pour soi.

J’ai mis beaucoup de temps a me remettre de tout ca, de notre presque relation, ton coté dirigiste, de ce restau qui n’a jamais été le miens en fait…. ca a faillit me détruire tout ca. Professionnellement et personnellement. Je ne peux l’oublier mais je veux avancer dans ma vie. Donc je vais pas me brouiller pour ca mais au moins je te dis ma facon de voir et penser les choses, meme si tu t’en carre. On va dire ca paye ma liberté. Donc les versement seront fait sur le compte du CA.  

Pour info j’aimerai que tu me fasse parvenir le aussi le cadencier du prêt perso savoir combien de mensualité on dois encore. Que ca aussi je vais voir comment faire pour le solder a un moment donné si je peux.

  • Je ne m’attendais pas à ça. La somme que tu dois à ma mère, c’est à mon frère que tu la dois, car ma part est perdue, on va dire. On devait à ma mère 27.500 € en tout, donc non, tu n’es pas banané, les 13.750 représentent bien ta part, moit-moit. Et je ne parle pas des meubles de ma mère que tu as donnés en échange de tes impayés de loyer. 

 Moi aussi, j’ai eu beaucoup de mal à me remettre de tout ça. Je comprends tes griefs, le mien vis-à-vis de toi est que je ne t’ai jamais senti concerné, je le constate à nouveau aujourd’hui. Tu penses que je suis la seule responsable de ce désastre de restaurant et donc que je suis la seule à devoir en payer les pots cassés. On avait parlé de nos dettes, de comment on allait gérer cela, on avait parlé des montants et tu les remets en question…

Alors, je suis tout ce que tu veux mais certainement pas malhonnête. Ne continue pas sur cette voie-là parce que c’est très moche.

Mais comme tu dis, on ne va pas refaire l’histoire, le passé est le passé, toi comme moi devons avancer.

As-tu des news sur la possibilité d’effacer notre dette BPRI?

Pour le prêt perso, il reste un peu plus de 3 ans (docs ci-joint), moi aussi j’aimerais bien solder ça dès que possible. 

Porte-toi bien.

La mégère de service, c’est moi. Pas de souci. Même si je pense avoir évolué, le fond est là, je le sais, c’est même ce qui m’a à plusieurs reprises faite m’interroger sur ma capacité à vivre en couple. Bref, qu’on me targue de harpie mais pas d’escroc. Sean peut en témoigner.

Qu’il me recolle la tête dans son pot de pus comme ça, le Kevin, ça m’a bien étrillée. Moi qui ne veux que regarder devant, j’ai du mal avec de tels relents du passé non-digérés. Mais bon, je n’ai pas eu trop le temps de m’appesantir à cause du taf, et c’est tant mieux.

 

En parlant de taf, ça y est, c’est officiel, je vais voyager, yeepee !!! Déjà, dans deux semaines je vais à… Espoo en Finlande ! Mi-mars je vais à Aix-en-Provence et en mai probablement à San Diego ! Hé oui, je suis la nouvelle mascotte de mon boss qui tient à me présenter à tout le monde dans le groupe hahaha !

Bon, je ne vais pas faire du tourisme, hein, mais c’est chouette quand même. Quoique, si j’avais su plus tôt pour Espoo, j’aurais posé 2-3 jours à la fin du Summit pour aller voir les fjords et les aurores boréales…

DRY JANUARY

  • Quoi ?? Un godemichet à 200 balles ? Mais c’est grave pas les prix ! T’as encore du saucisson ?
  • Ouais. Bon, tu vas le faire, le projet de Jean-Luc ?
  • Ah non, je danse pas le cul à l’air dans un champ de marguerites à moins de 1500 balles !

Brève de métro. Un danseur-gay donc et une nana au sac Yves St Laurent (faux, de son aveu) d’où elle sortait des sachets de snack-saucissons tout en partageant au goulot une bouteille de champagne Rothshild achetée 14,90€ à Monoprix.

 

Vendredi 13 janvier 2023

La décadence à l’état pur. Et à l’accent pointu, faussement gaucho. D’aucuns adoreraient parce que c’est décalé, ultra-tendance, moi, j’exècre. Surtout que les relents de sauciflard et de champagne premier prix, bah ça me lève le cœur. J’aurais dû leur vomir sur les pieds, à ces deux-là.

Ah le métro. J’en vois passer, des olibrius, j’en entends, des inepties. Remarque, ça me fait passer le temps car qu’est-ce que c’est long, ces 80 minutes par jour ! Heureusement que je peux parfois télé-travailler, sinon, je crois que j’aurais déclaré forfait.

Surtout que j’ai un sacré bardas à trimballer, entre mon ordi, ma paperasse, ma boîte à lunch… Nonobstant la sacoche à roulettes, bah ça me tire sur toutes les articulations. Pas facile, la vie d’une executive-woman fibromyalgiée.

Et donc, janvier au sec. Pas par décision, c’est plus un manque d’occasion. A part un verre avec Cameron dans le bar-restau brésilien où était censé se tenir la x-mas party de mon entreprise que je suis allée voir en éclaireuse…

Censé car les grèves annoncées semaine prochaine nous ont forcé à l’annuler ! Et au vu des agendas de tous, on n’a pu la rebooker que mi-mars. Très drôle, une soirée de Noël au printemps.

Annulée aussi la soirée avec mes ex-collègues pour la remise des cadeaux Secret Santa, pour les mêmes raisons. Doodle et hop, on a replanifié pour le 8 février.

Janvier va donc être décidément sec jusqu’au bout !

Yep, pas d’after-works, pas de petits godets jetés derrière la glotte avec Yang, nada. Parce que le métro-boulot-dodo n’aura jamais été plus avéré pour moi. Je me dédie à 100% à mon poste qui commence à bien se construire. J’ai pris quelques marques déjà et même si je galère encore dans mon Cluedo quotidien à trouver les bonnes infos auprès des bons interlocuteurs, je pense saisir un peu mieux la photo globale. Pas encore à mon plein potentiel mais j’ai bon espoir pour bientôt.

Et qu’est-ce que c’est agréable de ne pas être traitée comme une bonniche décérébrée et d’avoir un vrai job avec de vraies responsabilités ! Bon, je suis morte tellement j’ai de taf mais ça me plaît, je ne regrette en aucun cas ma décision. Et ma première paie venant de tomber, je ne peux que plussoyer.

 

Tiens, des news de Shushu. J’ai bien fait de la relancer.

  • J’espère que les fêtes se sont bien passées et que tu es heureuse de revoir ta famille.

 Tu me diras quand tu reviens, le 23 ou le 24 et vers quelle heure pour savoir si je fais du télétravail car tu n’as pas les clefs pour rentrer.

Et tu penseras à faire le virement du demi-loyer de janvier, soit €300 + les 4 jours de février €80, total €380, merci!

Pour ton déménagement du 4 février, je devrais avoir des amis (avec des voitures) pour nous aider, ce sera plus facile et plus rapide.

Profite de ton séjour, à bientôt.

  • Le sejours ici sont occupé par les rdv avec ma famille et les amis. Excuses moi pour le retard mais je pense à faire le virement cette semaine. 

Pour la recherche j’ai vais choisir entre plusieurs pistes que j’ai eu en ce moment, peut être une coloc dans le 94 ou alors un autre dans Paris, je suis en train de négocier. (si c’est au fin fond du 94, tu penseras à payer l’essence)

Pour la date du ce we la début février, Au début je pensais remplacer mes cours en Eure samedi (la partie que je dois remplacer moi même à mon retour) Peut être samedi ou dimanche qu’est ce que t’en penses ? 

Sinon j’essaie de recaler avec mes élèves. (oui, fais ça)

Je prends l’avion le soir du 23 de Taipei et arrivée prévue au matin du 24 mardi. 

Comme j’ai les cours mardi pm, je devrais rentrer mettre mes valises avant de repartir vers Val de Reuil en Normandie, Dans ce cas là peut tu être là ce matin là ? 

J’espère qu’il n’y aura pas de souci pour rentrer, je te tiens au courant. Passe une bonne début de 2023.

  • Mon amie arrive le samedi 4 février au soir… (gros mytho, merci Sarah-Jane !) Et OK je serai là le mardi 24 janvier, pas de souci. Passe un bon séjour !

 

Jusqu’au bout elle aura cherché à négocier ! Du coup, ça m’a gonflé, j’ai mis en carton toutes ses affaires éparpillées dans l’appart. Qu’elle comprenne bien en rentrant que l’incruste, c’est fini.

J’ai hâte ! Et rien que de penser à ce dernier week-end en tête-à-tête le 28-29 janvier, ça me tord les boyaux. C’est passé au stade de l’allergie, ce truc-là. On ne m’y reprendra plus. Si un jour je ne peux plus payer le loyer, pas de coloc, je déménage.

PETABYTES

Mais aussi exabyte, zettabyte, yottabyte et brontobyte. Nouveaux mots dans mon vocabulaire qui me font hurler de rire. Merci, Sean.

Vendredi 30 décembre 2022

Sean que j’ai vu donc la semaine dernière. Deux fois. Comme il était de passage à Paris pour le boulot, on s’était dit que ce serait bien de se revoir. Du coup, rassemblement du Scoobigang originel dans un restau argentin (juste après la Coupe du Monde, fallait bien montrer que l’on n’était pas si mauvais joueurs que ça hahaha).

Ce fût étrange et pourtant formidablement réconfortant de tous nous retrouver comme au bon vieux temps. Cette complicité évidente qui a toujours été notre ciment, est revenue en une fraction de seconde, comme si l’on s’était quitté la veille. Et les rires ! A s’en faire péter les côtes. Au sens littéral pour moi, vu que j’avais déjà bien morflé à cause de la toux de ma grippe.

Et Sean et moi avons fait une redite le lendemain soir. On a beaucoup parlé. De sa vie, de la mienne. Evoqué aussi des souvenirs de notre vie ensemble… Puis, tout naturellement, on s’est remis à échafauder les extravagants projets purement théoriques dont nous seuls avions la patente, des discussions qui, à l’époque, pouvaient durer des heures, voire des jours…

« Si tu lâches une patate et une fourmi d’une hauteur de 10 mètres, pourquoi la patate s’écrabouille en touchant le sol et pas la fourmi ? » Ce jour-là, j’avais appris les notions de densité, de masse et de vitesse. Puis est venue la valise auto-propulsée sur coussin d’air. Et la poubelle qui s’auto-trie. Et le sac-à-mains lévitant qui nous suit partout grâce à une puce GPS. Bon, pour tout ça, y en a qui appellent ça un boyfriend. No comment.

La semaine dernière, on s’est mis sur le projet de recycler sans polluer les cartes électroniques des téléphones portables. A part en œuvres d’art, rien de probant n’est sorti de notre conversation. Mais bon, ça nous a bien tenu deux heures, avec certes, digression à tout va. C’est comme ça qu’on en est venus à parler fibre optique de la mort et des milliards de milliards de bytes qui voyagent dans une fibre plus fine qu’un cheveu, les fameux petabytes…

J’ai toujours aimé ces conversations pas si décousues que ça, ces brain-storming d’où parfois fusent des idées pas si bêtes. Sean, ma caution scientifique, mon garde-fou, d’un optimisme placide, un brin utopique et pourtant si pragmatique : merci d’avoir à nouveau élargi mon champ de pensée.

Merci surtout d’être venu et d’être en quelque sorte encore là pour moi.

 

15.00. Autant hier j’ai bossé un peu en remote, autant aujourd’hui c’est mort de chez mort. Pas un mail, pas un Teams, pas même un bip de mon agenda. Bon, ça m’arrange, je vais pouvoir préparer tranquillement les festivités de ce week-end. Qui commence ce soir.

J’ai ressorti mon vieux concept du SRF (Sans Réveillon Fixe) de derrière les fagots où il prenait la poussière depuis des lustres, en parlant réveillon avec Mimine la semaine dernière au restau argentin. Mais tout s’est décidé bah hier. Branle-bas de combat mais surtout : quel thème pour ce réveillon de dernière minute ?

« Cooking the less possible » semble nous plaire à l’unanimité. Mais dans les faits, va-t-on vraiment oser les frites au four Mac Cain, les huîtres gratinées Picard et la salade de fruits St Mamet ?…

Du coup, on en parle ce soir et demain matin on fait le marché ensemble. Sounds like a plan.

J’avoue, j’ai émis au début quelques réserves sur le fait de passer le réveillon, censé être festif, en tête-à-tête avec Yang et Mimine. Pas envie de me retrouver au milieu du champ de tir s’ils décident d’ouvrir les hostilités, comme cela a été un peu le cas la dernière fois qu’ils sont venus dîner à la maison en avril dernier. Je m’étais retrouvée bien embêtée entre les provocations délibérées de Yang et les ripostes cinglantes de Mimine, je ne savais pas quoi dire ni quoi faire ni où me mettre.

Ils ne vont toujours pas bien. Je dirais même que c’est pire, style guerre froide mais bouillante derrière leurs semblants de barricades respectives. Enfin, de ce que m’en confie Yang. Parce que je n’ai pas trop eu de communications avec Mimine depuis un bail, à part la semaine dernière.

Bref. J’en ai touché trois mots à Yang qui m’a promis qu’ils allaient bien se tenir. Je l’espère, pour tout le monde. Mais malgré cela, je suis heureuse de les voir. J’étais partie pour réveillonner comme à Noël, c’est-à-dire en boule devant la télé, mais la perspective de festoyer comme tout le monde me plaît bien finalement.

Comme ça lundi au bureau, quand on me demandera comment s’est passé mon réveillon, au lieu de dire « Bah… pourri » je pourrai me targuer de ce dont tout un chacun se targue un 2 janvier : « Super ! Trop mangé, trop bu, j’suis morte ! »

 

Bon allez hop, je vais faire la chambre des invités. Dans le fourbi de Shushu. Ah Shushu… Depuis qu’elle est partie y a 10 jours, comment dire, je respire, je revis ! Je rentre le soir et je retrouve tout comme je l’ai laissé en partant le matin et quel bonheur, plus d’odeurs d’oignon, de poisson pourri ou de punaise écrasée !

Je redoute son retour. Surtout qu’on a échangé quelques propos un peu amers juste avant qu’elle ne parte, moi :

  • J’ai l’impression que tu ne te rends pas compte que tu vas devoir partir bientôt. Tu rentres de Taïwan le 23-24 janvier, cela te laisse une semaine derrière pour faire tes cartons… D’ailleurs, je vais commencer à emballer quelques-unes de tes affaires pendant que tu seras partie, j’espère que tu n’y vois pas d’inconvénient.
  • Tout d’abord merci pour ton accueil pendant ce temps-là, ça m’a bien dépanné pendant le 1er trimestre. Peut-être par manque de places communes dans l’appart, tu n’es pas à l’aise avec une coloc…et moi je n’ai pas senti très à l’aise de l’ambiance des fois… (tu l’as dit, bouffi) en tout cas c’est la première fois tu fais la colocation donc grand merci pour ton effort. 

       Ce dernier temps, je suis totalement dans l’énergie de concerts et des élèves, d’ailleurs je suis toujours         en préparation pour mon absence un mois, maintenant pour mon départ le 21, depuis 4 ans c’est               énorme, en plus avec le stresse de l’administration….tu peux imaginer, je n’avais pas assez de temps           et d’énergie de commencer les cartons. Je vis dans le présent… (pas dans le mien, hélas)

       Merci d’avoir proposé de l’aide. Mais, par réponse à ton message, je ne sens pas à l’aise à l’idée que           tu vas faire les cartons ici sans mon présence, j’essaierai au maximum à mon retour de ranger et               trier,  je préfère que tu ne touches pas et rangerai mes affaires, ça prendra un peu de temps. 

      En fait, à mon retour je dois encore faire des cours et remplacement jusqu’aux les vacances scolaires          d’hiver commencera vers le WE du 11 février, j’espère tu pourras me laisser un peu plus de temps,                comme j’ai bien expliqué il y a un mois.  Notre rythme dépends vraiment de calendrier scolaire                    (surtout zone B).

       J’attends toujours une réponse de la part d’une amie qui proposer une sous location mais je dois la            relancer, elle est en voyage au Brésil avec son fils en ce moment. J’espère pouvoir passer de temps              l’esprit tranquille ce mois-ci car j’ai vraiment pas mal de stresse ce dernier temps. Je te souhaite                  bonne semaine et santé et beau temps pour cette période. 

  • Je comprends. Mais mon amie emménage le week-end du 4 février, on était d’accord sur cette date que je ne peux pas repousser. Si tu n’as pas de solution d’appart d’ici là, il faut penser au garde-meubles en attendant. Donc on vise le samedi 4 février où je pourrai bien sûr te déménager. Je n’emballerai pas tes affaires, entendu, mais je rassemblerai les affaires de la cuisine dans ta chambre, tu feras comme tu veux en rentrant. 

Non mais oh. Je sens bien qu’elle va rentrer et faire comme si de rien n’était jusqu’au dernier moment… Mais si le week-end du 28-29 janvier je ne la vois pas faire ses cartons, je vais lui ruer dans ses brancards. Punaise, je vais compter les jours !

 

Tiens, allez j’ouvre les paris du nombre de messages de Bonne Année que je vais recevoir. Chaque année, le nombre baisse, 2 ou 3 l’an dernier je crois. Je me plains sans me plaindre, car je ne suis pas une serial-textoteuse du Nouvel An. Mais bon.

Bradley peut-être ? Il en serait capable. Je ne sais pas quand on va se revoir lui et moi, SI on va se revoir déjà et j’avoue que cela me passe un peu au-dessus des oreilles. C’est ça, foncièrement je m’en fiche. J’en ai parlé il y a deux semaines à Nénette qui m’a répondu avec sa gouaille légendaire :

  • Mais il a toujours été comme ça, Bichette ! Déjà il y a 20 ans, il s’est barré, il est revenu, il s’est re-barré, bref, dès qu’il sent les contraintes, il fuit. Allez hop hop hop, next ! Alors y a de la chair fraîche à ton nouveau taf ?
  •  Euh… voui… Un surtout, très beau mec, très sympa, batteur dans un groupe de métal, du coup on parle beaucoup zik tout ça, mais y a 2 problèmes…
  •  Quoi ? No zob in job ?  
  • Non, enfin oui, mais non. Le premier problème est qu’il s’appelle Kevin pour de vrai.
  • Oups.   
  • Et le deuxième problème, c’est qu’il a 30 balais à tout casser !

Yep. De la chair bien trop fraîche pour Bibi. (sigh)

 

Du coup, je sens que je vais bien galérer demain soir et pour mon bilan 2022, et pour mon prévisionnel 2023. Et au lieu des bonnes résolutions de circonstance, si, comme le suggère Mimine, on ne disait qu’un seul mot ?

Vais-je oser « petabyte » ?…

PULL DE NOËL

« Comment c’est trop dommage que tu ne puisses pas être là, Bichette… »

Je sais. J’avais même prévu le pull de Noël.

 

Dimanche 25 décembre 2022

La raclette de Noël géante au bureau le 14 décembre aura donc eu lieu sans son organisatrice, clouée au lit par la grippe.

Clouée est vraiment le mot. Terrassée. Je m’en remets doucement aujourd’hui, deux semaines plus tard quand même, autant dire que j’ai bien morflé. J’ai même cru que j’allais y rester.

Ce n’est pas tant les symptômes dits classiques de la grippe, fièvre-toux-courbatures-mal de tête, mais les symptômes dits périphériques qui m’ont anéantie : malaise vagal, souffle court, mal de ventre, remontées acides, vomissements…

Trop bizarre : ça a la couleur du Covid, ça a le goût du Covid mais ce n’est pas le Covid. Dixit les 10 autotests sans l’ombre d’un doute.

Bref, j’ai pu recommencer à manger au bout d’une semaine, et encore, mais j’ai perdu le goût et l’odorat donc quoique je mange, ça a le goût et la texture de carton. Et en permanence un goût amer dans la bouche extrêmement désagréable… Fini le café, tant pis pour mon perco flambant neuf… Et les trucs trop gras repartent immédiatement. Fini les œufs mayo !

Certains diraient que c’est le régime idéal juste avant les fêtes. Mouais.

Donc grippée force 12 mais pas d’arrêt de travail, j’ai passé ma deuxième semaine de boulot bah chez moi en remote. Pas le choix. Mais vraiment pas facile. Alternance de 30 minutes de boulot et d’autant de roulage en boule, semi-consciente… Et je suis retournée au bureau lundi dernier.

J’ai donc loupé la raclette de Noël et… la remise des cadeaux Secret Santa ! On m’avait attribué un nom avant que j’arrive avec les tips qui vont bien, j’ai donc acheté la première suggestion de Google aux mots-clé « geek socks » :

Du coup, j’ai envoyé une photo et il a adoré ! Au point de vouloir lancer une journée chaussettes au bureau hahaha !

Et moi, j’ai eu un candle snuffer en grès en direct du marché de Noël à Helsinki, la classe internationale !

 

10.35. Des news de Joan à l’hôpital depuis jeudi : elle va un peu mieux mais elle n’est pas prête de rentrer… Infection pulmonaire, grippe, on ne sait pas trop et dans leur désert médical, aucun médecin n’était dispo alors direction les urgences.

Miles a décommandé notre réveillon depuis mardi déjà pour cause de grippe à l’unilatéral. Sarah-Jane s’est isolée comme elle a pu car elle part à Singapore dans peu de temps, mais la grippe quand même. Et ça s’est aggravé pour Joan. J’en ai fait des cauchemars cette nuit !

Comme Noël, on a vu mieux. Même si pour moi, je ne le fête plus depuis que Maman est partie, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi pourri. Pour moi, pour les gens que j’aime…

Message de Zane il y a quelques jours :

“So before Lewis arrived home, I sent him a text to let him know about the divorce. He never replied but was speaking with someone close to us both and basically he said he wants to destroy me. Which is great considering he used to love me, right? So I am just taking it in stride. He said he wants to drag things out as long as possible, take half of everything I have… it’s actually reaffirming my decision to leave. I am so sad it is ending like this but I do hope that one day we can be friends again, if nothing else and if for the sake of little Kayleen!

So the next days will be difficult… Thank you so much for asking.”

Je suis tellement triste. J’aimerais tant être auprès d’eux, les serrer dans mes bras et leur donner de la lumière. Pas de la mienne car les niveaux sont plus que bas, mais je peux en invoquer ?…

 

Allez, je vais finir ma trilogie de Noël. D’habitude, c’est Lord of The Rings, cette année je fais une variante, The Hobbit. Envie de changer d’univers.