JOURNAL   Saison 9

FANTASME OU PREMONITION?

Mon rêve cette nuit. Etrangement précis et vivace. Intense, envoûtant. Les émotions que j’ai ressenties m’emplissent toujours et je sens encore la chaleur de ses mains sur moi. Les mains de qui ? Bah, de lui :

Jeudi 18 mars 2021 # BIENTÔT LE PRINTEMPS ??? J-4

Fantasme ? Prémonition ? Pas de ma rencontre avec ce hottie de James Franco – I wish ! – mais d’une rencontre tout court qui m’emporte dans un tourbillon passionnel et me comble au-delà de mes attentes…

Voilà mon rêve. Je travaille dans une boutique, je ne sais plus de quoi, et à la fermeture, je me rends dans la boutique d’à-côté, une chocolaterie-salon de thé, dont je connais le vendeur qui est devenu une sorte de collègue-pote, quoi.

Il m’accueille avec son habituel chaleureux sourire, que je lui rends. Il jette un bref regard sur la pendule qui indique 17.55, bientôt la fermeture pour lui aussi. Mais il prend le temps de me faire une sélection de chocolats, ceux avec des graines comme j’aime, qu’il m’apporte à la liseuse en velours sur laquelle je me suis assise d’emblée.

J’ai encore le goût du chocolat dans la bouche. Pourquoi, mystère, car je ne suis pas spécialement fan. Bref.

Je suis préoccupée. Je ne sais plus pourquoi mais je me mets soudain à fondre en larmes. Ça le touche, il s’assied à côté de moi en passant un bras autour de mes épaules.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Vas-y, raconte-moi. »

Alors, je me confie entre deux sanglots. A propos de quoi, j’en sais rien. Toujours est-il qu’il m’écoute patiemment et que je me sens en confiance totale. Il se met alors à genoux devant moi et dans un grand sourire, nimbé de lumière comme une aura flamboyante, il me prend les mains dans les siennes. Et là, je ressens tout de lui. C’est fulgurant, brûlant. Je l’entends dans ma tête :

« Je t’aime depuis la première seconde où je t’ai vue. Je ne pense qu’à toi, je rêve de toi, je suis à toi ! Tu ne trouveras personne de plus dévoué que moi, je veux te consacrer ma vie. »

Et nous voilà propulsés en une fraction de seconde dans la maison de mes parents. Ils sont là d’ailleurs, tous les deux. Je vois Maman qui s’active dans la cuisine et Papa en train de bricoler dans son atelier. Il y a aussi mes frères et sœurs, c’est l’été, la grande table dehors est dressée. Je suis bien. A la maison.

Ses bras autour de moi, ses lèvres dans mon cou, il est là. Avec moi, sur moi. Il me suit où que j’aille. Je pourrais me sentir étouffée mais ce n’est pas le cas. Chaque espace entre nous n’a pas lieu d’être, nous ne sommes que fusion. On fait l’amour partout dans la maison, en se cachant comme deux adolescents.

A un moment, je parviens à m’éloigner un peu et je le regarde en train de parler à ma famille. Il est beau comme un soleil, son sourire à se damner. Et je vois dans ses yeux l’amour immense qu’il me porte, sa dévotion. Je sens, je sais qu’il sera toujours là pour moi. Alors, je me fonds en lui sans plus aucune réserve.

 

A nouveau, fantasme ou prémonition ?

Est-ce parce qu’hier soir, Bradley m’a appelée ? Comme si de rien n’était, pour donner quelques news, un rapport plutôt des conditions spartiates de sa mission. Rien de personnel et encore moins de roucoulades quel qu’elles soient. Pour lui, tout va bien entre nous.

Il s’est enquis cependant, mais très légèrement, de moi. Je n’ai pu lui répondre qu’un laconique « Je vais bien » et il n’a pas cherché plus loin. Laconique, je l’ai été d’ailleurs tout du long de notre ‘conversation’, pratiquement aphasique. Il a senti quand même un certain malaise.

« Bon, on n’a rien à se raconter, rien de notable, tout va bien donc ? »

J’ai acquiescé. En fait, je ne m’attendais pas à ce qu’il m’appelle et je ne suis pas adepte du plantage de couteau dans le dos à distance. Je préfère qu’on ait cette discussion de vive voix lorsqu’il rentrera. Même si je prévois de lui écrire ce que j’ai à lui dire parce que je redoute, connaissant sa capacité inouïe toujours aussi incompréhensible à me retourner le cerveau, de me dégonfler devant lui.

Fantasmerais-je sur la relation que je voudrais secrètement avec Bradley sans pouvoir l’exprimer ? Aurais-je le pressentiment que notre relation actuelle n’est que les prémisses d’une passion dévorante comme décrite dans mon rêve ? Ou, plus probablement, n’était-ce qu’une réminiscence de ce que nous avons déjà vécu lui et moi il y a plus de 20 ans ?

Bref, je ne sais pas.

Ou alors, serait-ce parce qu’hier soir aussi, j’ai eu des échanges avec le fameux Hoyt assez perturbants ? Il m’a littéralement clamé ses intentions de ‘prendre soin de moi’, ‘d’être là pour moi’, de ‘s’adapter à mes désirs’ et déclaré qu’il avait eu un coup de foudre pour moi !

Je lui ai répondu ne pas comprendre un tel emportement après seulement quelques échanges et sans rencontre, que je ne trouvais cela pas très sain ni très pertinent. Même si j’avoue, cela m’a interpellée qu’un homme puisse ressentir un tel besoin d’engagement.

Je pense que j’ai dû faire un mix de tout ça et qu’il ne doit pas y avoir de signification particulière à chercher.

Ah autre question aussi : pourquoi James Franco ? Ni Bradley, ni Hoyt ne lui ressemblent de près ou de loin. Et je n’ai pas regardé de films de lui dernièrement. Je le trouve beau comme un dieu, certes, mais je ne comprends pourquoi j’ai rêvé de lui comme ça.

Mais bon, c’était chouette ce rêve. A refaire, donc, sans modération.

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